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Thème: TRANSMETTRE
Editorial du 11 février 2019
Transmettre une bonne nouvelle ....
Il est des paroles qui nous dépassent parfois ! Se laisser bousculer par les paroles du Christ et lui faire confiance en allant à la rencontre de l’autre, cet autre différent de moi, n’est pas facile dans notre société individualiste et perfectionniste.
Transmettre, faire passer à un autre ne peut s’accomplir sans se livrer et s’en remettre au premier des serviteurs : Jésus.
Aussi, le Christ nous demande d’être le témoin de l’action de Dieu dans la vie des Hommes que nous rencontrons : découvrir l’œuvre de Dieu dans celui qui souffre, qui est sans abri, qui bave, qui est réfugié, qui a fait du mal ....
Par nos vies, par nos paroles, nous sommes appelés à transmettre une bonne nouvelle, mais quelle bonne nouvelle ?
Suffit-il de dire des mots qui consolent, qui sont agréables ou qui conseillent ? Bien au-delà de ces catégories humaines tout à fait « convenables », ne s’agit il pas, plus fondamentalement, de révéler, de faire goûter et expérimenter l’Amour inconditionnel de Dieu, proposé à chacun dans la situation bien concrète où il se trouve ? Oui, même lorsque la personne pense que Dieu est absent et / ou est responsable de ses souffrances, nous avons la délicate mission de le réouvrir à sa propre source de résilience et de lui transmettre, frères et soeurs baptisés, l’espérance invincible en ce Dieu qui vient jusqu’à lui par notre entremise dépouillée et joyeuse. En nous prêtant à cette visite toute divine, nous devenons pour celui qui la reçoit une porte ouverte à une espérance active. Aucune rencontre n’est le fruit du hasard. Chaque baptisé peut être signe auprès de l’autre de l’Amour de Dieu, de sa présence.
En ce mois de février, demandons à Marie, en reprenant les mots du Pape François dans son message pour le 11 février 2019, journée mondiale des malades, de « nous aider ... à vivre comme des frères et soeurs attentifs aux besoins les uns des autres, à savoir donner d’un cœur généreux [et] à apprendre la joie du Service désintéressé. »
Florence COLLAY, aumônier des hôpitaux
Éditorial du 13 janvier 2019
LA DEMEURE DE DIEU : où EST-ELLE ?
Obsédés par un désir d'assurance sur l'avenir, nous cherchons sans cesse à édifier des constructions qui nous garantissent celui-ci. Nous avons nos plans, nos organisations. Nous voulons y enfermer Dieu, afin d'être certains qu'il est bien «Dieu-avec-nous ».
De tout temps l’homme a voulu se glorifier lui-même par ses gratte-ciel, ses tours, ses pyramides, obélisques et autres arcs de triomphe…
Mais l'histoire nous force à percevoir la vanité et la fragilité de nos projets. Nous devons découvrir que Dieu est bien « avec nous » mais d’une toute autre façon, d’une toute autre présence. Il ne se laisse pas enfermer dans nos constructions, même pas dans celles qui lui sont dédiées : églises, cathédrales, oratoires, chapelles… Rappelons-nous quand Jésus parle de destruction du Temple, ses auditeurs pensent immédiatement au Temple de Jérusalem. En réalité il parle de son corps qui connaîtra une forme de destruction et qui sera « reconstruit » au matin de Pâques. Car c’est là que Dieu se glorifie et glorifie l’être humain.
Dieu est « en route ». Dans l’Ancien Testament quand le Peuple Hébreu a quitté l’Égypte, Dieu est tantôt devant, tantôt derrière son Peuple dans la nuée, puis il sera au milieu de son peuple par l’Arche d’Alliance. Le Nouveau testament inaugure une nouvelle manière de Dieu, d’être présent à son peuple, à toute l’humanité : Dieu se fait l’un d’entre nous, Dieu se fait homme par le Oui de Marie. Sans oublier que bien avant Marie, d’autres femmes dans la Bible ont répondu positivement à l’appel de Dieu. Ainsi, peu à peu le projet de Dieu a pu se réaliser avec Thamar. Gn 38, 14Rahab Josué 2Bethsabée 2 Samuel 11, Ruth Ruth 3, 7.
La seule réalité sensible qui puisse réellement manifester sa présence, c'est l'Homme lui-même. En l’Homme de Nazareth que fut Jésus, Dieu est présent à notre humanité. Jésus deviendra peu à peu cet homme total pour humanité réconciliée. A cette humanité réconciliée Marie y prendra sa part.
Acceptons-nous que Dieu bâtisse en nous sa demeure ? L’être humain est « temple de l’Esprit de Dieu ». Et nous savons que l’Esprit de Dieu manifesté en Jésus le Christ, est esprit de paix et de partage, esprit de compassion, esprit d’intelligence…
« Dieu a voulu que le cœur de l'homme soit à jamais sa demeure » Lettre à Diognète
Avec son baptême par Jean-Baptiste dans les eaux du Jourdain, nous voyons Jésus se mettre en prière et à ce moment-là une voix venue du ciel, sous la forme d’une colombe, dit : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve toute ma joie ». Lc 3, 22
Construire le Royaume de Dieu au milieu de nous, le monde où chaque être humain se sent aimé et respecté. Oui, l’homme est le seul « temple sacré » de Dieu !
En ce temps qui est le nôtre, particulièrement troublé en France, nous entendons bien le cri des hommes et des femmes qui demandent à être respectés, à vivre mieux, à partager de manière plus équitable les fruits de leur travail… à construire la Maison Commune où il y aura de la place pour tous, dans la dignité.
Oui, Seigneur, viens habiter mon cœur !
Père Christian Malrieu
Éditorial du 16 décembre 2018
Dieu se fait petit enfant !
Un jour j'ai eu la chance de visiter une maman qui venait d'accoucher… c'est la seule fois de ma vie où j'ai pu voir un enfant qui n'avait que quelques heures… quelle émotion j'ai eue ! C'est vrai que je suis assez grand, mais me rendre compte qu'un petit bébé était à peine plus grand que ma main m'a vraiment bouleversé…
Depuis lors j'y repense à chaque fois que nous évoquons la nativité de Jésus… me rendre compte que Dieu se fait si petit… et qu'il se confie entre les mains de personnes tout à fait « ordinaires » me dépasse un peu…
Imaginez… Marie porte son enfant, une femme ou un homme lui fait un compliment et comme toute maman elle est fière de confier ce trésor entre les mains (sales ? impures ?) de celle ou celui qui va faire des grimaces, des borborygmes, des sourires à cet enfant sans savoir qu'il est le Fils du Très Haut !
Mais cela nous arrive tout le temps même aujourd'hui… quelle joie j'ai de prendre dans mes bras le petit Emmanuel… ou les petits baptisés… ils me rappellent ces femmes et ces hommes qui, il y a 2000 ans, ont fait de même avec l'enfant Jésus… et cet enfant que je reçois dans mes mains n'est-ils pas fils, lui aussi, du Dieu très bon ?
J'aime me redire dans ces circonstances les mots de Zacharie que nous disons à l'office de Laudes : « et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut : tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés. »
Oui, béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël qui visite et rachète son peuple.
Jordi Postius